Traitement alternatif pour la rosacée (médecine chinoise)

Les plantes médicinales chinoises sont inconnues de la plupart des Occidentaux, pourtant certaines d’entre elles, comme le chèvrefeuille, la menthe, le gardénia, l’aubépine, le pissenlit et le cognassier poussent dans nos propres jardins.

La médecine chinoise est un système de soins médicaux complet qui permet de diagnostiquer, traiter et prévenir des maladies depuis plus de vingt-trois siècles. Elle se base sur les plantes, les minéraux, et parfois sur des produits d’origine animale préparés selon des procédés et des combinaisons spécifiques en vue de formuler des prescriptions thérapeutiques.

La démarche de la médecine chinoise consiste à restaurer l’harmonie (l’équilibre), et l’objectif du traitement est d'équilibrer le Ying et le Yang qui représentent les forces ou les attributs opposés comme mouillé et sec, froid et chaud, intérieur et extérieur, corps et esprit.

Cette harmonie est atteinte grâce à la régulation du Qi (l'énergie vitale), ainsi que de l’hydratation et du sang dans les réseaux d’organes.

SELON LA PERCEPTION DE LA MÉDECINE CHINOISE, L’ACNÉ ET LA ROSACÉE PEUVENT ÊTRE PROVOQUÉS PAR TROIS GROUPES DE FACTEURS :

La chaleur des poumons - la « chaleur » résidant déjà dans les poumons qui « décharge » par la suite des toxines sur le visage.

Le Yang Ming - ce dernier consiste en une accumulation de chaleur dans l’estomac et le gros intestin, ou en un excès d’aliments riches et gras menant par la suite à un « déchargement » de toxines sur le visage.

L’absence de régulation des canaux de Ren et de Chong - cela se produit dans le cas de l’acné atteignant les femmes après l’adolescence. Généralement, un mélange de prédispositions et de facteurs émotionnels sont impliqués, ainsi que l’arrêt de la pilule contraceptive après avoir prise cette dernière pendant quelques années.

La médicine traditionnelle chinoise utilise de nombreuses plantes pour soigner les maladies. Chacune d’entre elles est répertoriée en fonction de sa nature, de son goût et de l’organe spécifique dans lequel elle pénètre. Par exemple, le gardénia, la scutellaire casquée et le pissenlit sont qualifiés de plantes « froides », et de ce fait ils sont utilisés afin de traiter des troubles dits chauds comme des infections et des maladies inflammatoires. À l’inverse, la cannelle et le gingembre séché sont tous les deux des plantes « chaudes » et sont utilisés pour traiter des pathologies dites froides comme l’arthrite « froide » (des articulations raides qui sont froides au toucher et soulagées par de la chaleur) et des maux d’estomac « froids » (de vives douleurs au niveau de l’estomac soulagées par des boissons chaudes et aggravées par des aliments froids comme de la crème glacée).

De manière traditionnelle en Asie, pour la toilette externe, des lotions et des crèmes sont utilisées en plus des prescriptions destinées à des traitements internes. Les illustres propriétés de la poudre de perle sont réputées et sont utilisées dans des crèmes destinées à éliminer les impuretés de la peau et à faire en sorte que cette dernière reste jeune et saine. Un grand nombre des plantes qui sont utilisées en vue d’un traitement interne peuvent également être appliquées localement. Ces lotions à usage externe permettent également de dissiper la chaleur et l’humidité, ainsi que d’expulser les toxines de la peau, tout en soignant et en apaisant les lésions dues à l’acné.

Dans la médecine traditionnelle chinoise, la sécheresse cutanée est due à une carence en termes de sang et de « Yin » (un déficit en termes de fluides corporels et de sang nourrissant la peau), et les plantes qui nourrissent ces derniers sont utilisées pour fortifier et hydrater la peau. Elles nettoient également le sang et améliorent la qualité de celui-ci, renforçant ainsi celle de la peau. Nombre de ces plantes « nourrissant le sang » sont utilisées dans des crèmes, ainsi qu’ingérées, comme par exemple l’angélique chinoise, la baie de goji, la racine de polygonum et la racine de digitale chinoise.

Certains aliments favorisent l’hydratation de la peau, et sont donc recommandés dans le cadre d’une alimentation bien équilibrée pour une peau plus belle et en meilleure santé. Parmi ces derniers, on trouve l’huile d’avocat, les germes de blé et l’huile d’amande ; le jus de pomme, le jus de pêche, les flocons d’avoine et la levure de bière sont réputés et acceptés en tant qu’« embellisseurs de la peau ».

COMMENT CONTRÔLER LA ROSACÉE « DE MANIÈRE NATURELLE »

Dans la médecine traditionnelle chinoise, la rosacée est qualifiée comme étant une accumulation excessive de chaleur dans les canaux des poumons ou dans ceux de l’estomac/de la rate. Par voie de conséquence, la chaleur pathogène s’accumule et entraîne une stagnation du sang et de la chaleur. Les canaux des poumons et de l’estomac diffusent l’excès de chaleur sur le visage, produisant le schéma caractéristique de rougissements au niveau des joues et de l’arête du nez. Toute chaleur ou froid environnemental(e) extérieur(e) aggravera le problème.

Si une maladie de la peau présente une répartition symétrique, alors l’environnement à l’intérieur du corps est déséquilibré et fait remonter les facteurs pathogènes internes à la surface. Si une maladie de la peau présente une répartition asymétrique, par exemple dans le cas de la plupart des infections fongiques, alors des plantes ne sont pas nécessaires pour équilibrer l’environnement interne afin d'éliminer cette pathologie qui ne nécessite souvent qu’une application locale.